CULTURE

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Rue Aubriot – Helmut Newton, 1975

Dans un monde saturé d’images, certaines photos ne s’effacent jamais. Elles s’incrustent dans la rétine collective, modifient la manière dont on regarde la beauté, les vêtements, le corps — et le pouvoir. Elles deviennent des icônes qui traverses les generations et les tendances. Auda vous présente les clichés les plus emblématiques de l’histoire de la photographie de mode. De celles qui continuent de brûler, de déranger et d’inspirer.

12/6/2025
Par Clément Rigaud
Faire passer la souris sur les mots cachés pour les lire
12/6/2025

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Rue Aubriot – Helmut Newton, 1975

Rue Aubriot – Helmut Newton, 1975

Rue Aubriot – Helmut Newton, 1975

Par Clément Rigaud
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Rue Aubriot – Helmut Newton, 1975

Et Dieu créa le smoking

Une ruelle sombre, quelque part dans le Marais. Minuit passé. Une femme seule, cigarette aux lèvres, regard de sphinx et jambes plantées comme deux points d’exclamation. Sur elle, Le Smoking d’Yves Saint Laurent. Helmut Newton déclenche. L’histoire marque un tournant. Peut-être son clichés le plus célèbres. La photo est publié dans Vogue Paris. Ce qu’on y voit ? Une révolution. Le masculin-féminin porté en armure de séduction. L’androgynie devient luxe — à la maniere, plus récemment, de Marie Grazia Chiuri pour Dior. La rue devient scène. Le smoking n’est plus l’apanage des hommes. À sa parution, l’image choque. Et plaît. Elle fige une époque où la mode, soudain, se permet d’être politique.

Mais derrière cette image devenue culte, Helmut Newton avait en réalité imaginé une scène à deux. Un duo, ou plutôt un duo en miroir : d’un côté, Vibeke Knudsen, sa muse, froide et sophistiquée en smoking. De l’autre, une femme nue, placée dans la même rue, dans la même posture hiératique, presque statufiée. Newton voulait représenter un homme et une femme, dit-il, mais il choisit deux femmes, et c’est là toute la subtilité : le glissement du genre, le trouble, la tension.

« L’idée était un homme et une femme debout la nuit dans la rue – la rue du quartier du Marais à Paris, où j’ai vécu pendant 14 ans. » (Helmut Newton)

12/6/2025

Rue Aubriot – Helmut Newton, 1975

Par Clément Rigaud
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Rue Aubriot – Helmut Newton, 1975

Et Dieu créa le smoking

Une ruelle sombre, quelque part dans le Marais. Minuit passé. Une femme seule, cigarette aux lèvres, regard de sphinx et jambes plantées comme deux points d’exclamation. Sur elle, Le Smoking d’Yves Saint Laurent. Helmut Newton déclenche. L’histoire marque un tournant. Peut-être son clichés le plus célèbres. La photo est publié dans Vogue Paris. Ce qu’on y voit ? Une révolution. Le masculin-féminin porté en armure de séduction. L’androgynie devient luxe — à la maniere, plus récemment, de Marie Grazia Chiuri pour Dior. La rue devient scène. Le smoking n’est plus l’apanage des hommes. À sa parution, l’image choque. Et plaît. Elle fige une époque où la mode, soudain, se permet d’être politique.

Mais derrière cette image devenue culte, Helmut Newton avait en réalité imaginé une scène à deux. Un duo, ou plutôt un duo en miroir : d’un côté, Vibeke Knudsen, sa muse, froide et sophistiquée en smoking. De l’autre, une femme nue, placée dans la même rue, dans la même posture hiératique, presque statufiée. Newton voulait représenter un homme et une femme, dit-il, mais il choisit deux femmes, et c’est là toute la subtilité : le glissement du genre, le trouble, la tension.

« L’idée était un homme et une femme debout la nuit dans la rue – la rue du quartier du Marais à Paris, où j’ai vécu pendant 14 ans. » (Helmut Newton)

Rue Aubriot – Helmut Newton, 1975

L’une est habillée de pouvoir, l’autre d’abandon. L’une incarne l’élégance froide, l’autre la nudité offerte. Ensemble, elles composent une fable sur le regard masculin, le désir, l’opposition civilisé/sauvage, le rôle et la mise à nu. Ces clichés — la série complète — n’étaient pas tous publiables à l’époque. Seule la version “diffusable” a été retenue : celle où l’érotisme se déguise en couture. Les autres sont restées dans les coulisses : réservées aux livres (White Women, Sumo), aux collectionneurs, aux galeries, aux amateurs de la photographie-pulsion. Rue Aubriot, ce n’est pas juste un décor. C’est un théâtre. Le fantasme y prend corps. Le genre s’y dérobe. La nuit appartient aux rôles flous.

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Rue Aubriot – Helmut Newton, 1975

12/6/2025
Par Clément Rigaud
Appuyez sur les mots cachés pour les lire
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12/6/2025
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Rue Aubriot – Helmut Newton, 1975

13/6/2025
Par Clément Rigaud

Dans un monde saturé d’images, certaines photos ne s’effacent jamais. Elles s’incrustent dans la rétine collective, modifient la manière dont on regarde la beauté, les vêtements, le corps — et le pouvoir. Elles deviennent des icônes qui traverses les generations et les tendances. Auda vous présente les clichés les plus emblématiques de l’histoire de la photographie de mode. De celles qui continuent de brûler, de déranger et d’inspirer.

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Dans un monde saturé d’images, certaines photos ne s’effacent jamais. Elles s’incrustent dans la rétine collective, modifient la manière dont on regarde la beauté, les vêtements, le corps — et le pouvoir. Elles deviennent des icônes qui traverses les generations et les tendances. Auda vous présente les clichés les plus emblématiques de l’histoire de la photographie de mode. De celles qui continuent de brûler, de déranger et d’inspirer.

Rue Aubriot – Helmut Newton, 1975

Et Dieu créa le smoking

Une ruelle sombre, quelque part dans le Marais. Minuit passé. Une femme seule, cigarette aux lèvres, regard de sphinx et jambes plantées comme deux points d’exclamation. Sur elle, Le Smoking d’Yves Saint Laurent. Helmut Newton déclenche. L’histoire marque un tournant. Peut-être son clichés le plus célèbres. La photo est publié dans Vogue Paris. Ce qu’on y voit ? Une révolution. Le masculin-féminin porté en armure de séduction. L’androgynie devient luxe — à la maniere, plus récemment, de Marie Grazia Chiuri pour Dior. La rue devient scène. Le smoking n’est plus l’apanage des hommes. À sa parution, l’image choque. Et plaît. Elle fige une époque où la mode, soudain, se permet d’être politique.

Mais derrière cette image devenue culte, Helmut Newton avait en réalité imaginé une scène à deux. Un duo, ou plutôt un duo en miroir : d’un côté, Vibeke Knudsen, sa muse, froide et sophistiquée en smoking. De l’autre, une femme nue, placée dans la même rue, dans la même posture hiératique, presque statufiée. Newton voulait représenter un homme et une femme, dit-il, mais il choisit deux femmes, et c’est là toute la subtilité : le glissement du genre, le trouble, la tension.

« L’idée était un homme et une femme debout la nuit dans la rue – la rue du quartier du Marais à Paris, où j’ai vécu pendant 14 ans. » (Helmut Newton)

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Et Dieu créa le smoking

Une ruelle sombre, quelque part dans le Marais. Minuit passé. Une femme seule, cigarette aux lèvres, regard de sphinx et jambes plantées comme deux points d’exclamation. Sur elle, Le Smoking d’Yves Saint Laurent. Helmut Newton déclenche. L’histoire marque un tournant. Peut-être son clichés le plus célèbres. La photo est publié dans Vogue Paris. Ce qu’on y voit ? Une révolution. Le masculin-féminin porté en armure de séduction. L’androgynie devient luxe — à la maniere, plus récemment, de Marie Grazia Chiuri pour Dior. La rue devient scène. Le smoking n’est plus l’apanage des hommes. À sa parution, l’image choque. Et plaît. Elle fige une époque où la mode, soudain, se permet d’être politique.

Mais derrière cette image devenue culte, Helmut Newton avait en réalité imaginé une scène à deux. Un duo, ou plutôt un duo en miroir : d’un côté, Vibeke Knudsen, sa muse, froide et sophistiquée en smoking. De l’autre, une femme nue, placée dans la même rue, dans la même posture hiératique, presque statufiée. Newton voulait représenter un homme et une femme, dit-il, mais il choisit deux femmes, et c’est là toute la subtilité : le glissement du genre, le trouble, la tension.

« L’idée était un homme et une femme debout la nuit dans la rue – la rue du quartier du Marais à Paris, où j’ai vécu pendant 14 ans. » (Helmut Newton)

L’une est habillée de pouvoir, l’autre d’abandon. L’une incarne l’élégance froide, l’autre la nudité offerte. Ensemble, elles composent une fable sur le regard masculin, le désir, l’opposition civilisé/sauvage, le rôle et la mise à nu. Ces clichés — la série complète — n’étaient pas tous publiables à l’époque. Seule la version “diffusable” a été retenue : celle où l’érotisme se déguise en couture. Les autres sont restées dans les coulisses : réservées aux livres (White Women, Sumo), aux collectionneurs, aux galeries, aux amateurs de la photographie-pulsion. Rue Aubriot, ce n’est pas juste un décor. C’est un théâtre. Le fantasme y prend corps. Le genre s’y dérobe. La nuit appartient aux rôles flous.

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